ORDRE ET DÉSORDRE     

Résidence de recherche pour le cirque expérimental, sciences et technologies. Processus cirque 2014.                                   Avec le soutien de la SACD, du Cirque Jules Verne et du Logoscope.

 

Suite à ma participation au colloque la scène circulaire aujourd’hui, au Cirque Jules Verne à Amiens, en avril 2014, j’ai rencontré Philippe Goudard 1. Il m’a proposée d’intégrer le programme de la SACD pour le développement du cirque expérimental, sciences et technologies. J’ai ainsi commencé par une résidence du 5 au 11 novembre 2014 dans ce cirque traditionnel à l’architecture fixe. Ce temps de recherche s’est finalisé par une présentation publique.
 
Jusqu’où l’environnement peut-il influencer le déplacement du cheval ?

Mes expérimentations s’inscrivaient jusque-là dans des galeries, des parkings et des zones urbaines, sans point de vue unique. En tenant compte de ces nouvelles contraintes et usages, j’ai mis en place un dispositif immersif donnant l’illusion d’un espace hors cadre. Dans cet immense volume où tout circule [l’air, le son, la lumière], j’ai expérimenté toutes sortes de stimuli. Désirant travailler sur la notion de troupeau, j’avais amené non pas un mais trois chevaux. Par moment l’architecture du cirque comme celle de mes trois partenaires devenaient les supports de projection vidéo. En créant des spatialisations sonores, je pouvais suspendre le temps ou induire leur déplacement. Avec un système de capteurs fixés sur lui traduisant le mouvement en son, le cheval générait ses propres rythmes ou ses propres stimuli. J’ai ensuite présenté ces expérimentations sous forme de séquences afin de faire vivre aux spectateurs des moments poétiques donnant l’illusion de nature ou de laboratoire jusqu’à des images surréalistes vivantes…

1 Artiste circassien et scientifique, Professeur à l’Université Paul Valéry – Montpellier.